Les prémices de l'histoire

Il n’y a pas si longtemps, je disais qu’il était hors de question qu’un jour, je sois photographe, et encore moins photographe de mariage. Alors, que s’est-il passé ? 

 

J’ai commencé la photographie quand j’ai adopté Aysu (le plus beau chien de la terre).
Comme tout néophyte qui se respecte, je suis allée acheter un gros appareil photo reflex, me disant que c’était LA solution pour faire de jolies photos.


Erreur. C’était plus compliqué que ça. Il fallait étudier les règles, comprendre la lumière, les réglages, le cadrage, les ISO ? La profondeur de champ ? La vitesse d’obturation ??

Enfin bref, ce n’était pas pour tout de suite les jolies photos. 

 

Il a alors fallu pratiquer. 

Énormément. 

 

J’ai ainsi commencé par de l’animalier. Le calme, l’attente, la solitude. Ça me convenait.

Les mois passent et j’essaye par hasard (ou plutôt par forcing d’une amie – merci à elle) le portrait.

Sortie de ma zone de confort

À ce moment-là, dans ma vie, j’étais très renfermée sur moi-même. J’avais l’envie d’être invisible et de ne parler à personne. Ce n’est pas réellement compatible lorsque tu dois contacter des modèles pour les prendre en photo. Il a alors fallu que je prenne sur moi.
Plus je rencontrais de nouvelles personnes à photographier, plus j’avais envie d’en rencontrer d’autres. Devoir réapprendre à être sociale.
J’adorais ça, maintenant je n’ai plus à apprendre à l’être.

Mon addiction à la photo était déjà bien ancrée. J’ai expérimenté les portraits, le nu, le studio, l’argentique. Mes journées respiraient la “Photographie”. Je ne sais pas comment mes proches ont survécu, ou survivent encore à mon euphorie et mes longs monologues à ce sujet.


Rencontre après rencontre, mon style artistique se dessinait. 

Workshop après workshop, ma technique s’affinait. 

Shooting après shooting, mon addiction grandissait.

 

Après avoir quitté mon Alsace natale et mon poste de cadre dans le marketing, pour emménager sur Lyon, je me disais que j’avais un peu de temps pour réfléchir à changer de carrière. 

L’opportunité (d’au moins essayer) de devenir photographe se montrait : portraitiste, photo d’art, argentique…
Hors de question d’être photographe de mariage, prendre des couples en photo qui font des cœurs avec leurs doigts, c’est beaucoup trop pour moi. (Spoiler, je l’ai fait une fois depuis.)
Parallèlement, je me lance dans une formation de photographe de mariage en me disant que je prendrais les infos utiles et les transposerais sur la photo de portrait. (oui, je suis une personne totalement logique hein ?)

Révélation

Mon premier mariage, comment l’oublier ? J’étais parfaitement préparée (merci Sébastien Roignant), j’avais hâte.

Musique à fond, je m’ambiance et écoute en boucle une musique que je redécouvre par hasard : The supermen lovers de Starlight (oui cette info est importante.)

Tout se passe tellement bien, le couple est adorable, je me laisse porter toute cette journée.
Quand vient un moment déterminant pendant le cocktail. À la fin des photos de groupe, le DJ s’occupe de l’ambiance. J’entends ma mariée crier à sa sœur “c’est notre chanson !” et danser au milieu des invités, devinez sur quelle musique ?

A cet instant, précis, j’ai su que j’étais faite pour faire ce métier. J’ai évidemment pris la photo, je me souviens m’être dit “j’ai envie de faire ça toute ma vie.”

Je suis donc allée à leur mariage en mode : je fais des photos de mariage, c’est cool.
Puis je suis ressortie en ayant ce métier gravé dans mes tripes.

Du coup, tu sais pourquoi j’écoute avant chaque mariage Starlight.

Tu seras prévenue, si ton DJ la place pendant la soirée, je danse. (Je danse aussi sur Céline Dion, tu connais maintenant mes points faibles, on se rencontre et tu me dis les tiens ?)

Et, si tu veux m'entendre un peu

On parle de ton mariage maintenant ?